mademoiselle-liberte

Une bulle d'écriture, et je m'évapOre.

Lundi 25 octobre 2010 à 21:00

http://mademoiselle-liberte.cowblog.fr/images/LesChampsdemonEnfancebyvalsedesombres-copie-1.jpgElle est partie parce qu'elle avant besoin d'air. Parce qu'elle avait besoin d'autre chose. Elle s'est envolée dans un autre Univers.  La lumière de l'astre rougeoyant s'étalait sur les champs d'or et d'argent. Palette changeante, reflets qui se métamorphosent. Il étoilait sa parure luminescente sur les colzas chimériques. 
Elle a vu les près paresser sous des grands soleils blancs, les éoliennes. Elles cueillaient des fleurs de nuages, une mousse mousseuse, une chantilly aérienne. Leurs ailes blanches comme de la neige zébraient le ciel d'un trait glacé. Le vent printannier était pris d'un tourbillon en frôlant cette puissance. Un vent de neige et de flocon de pollen.
Sur la route il n'y avait qu'eux et la nature, et le soleil et les nuages. Juste eux. Simplement. Ils sont arrivés tard.. Ils étaient déjà là, tous autour de la table, des sourires accrochés au coin des lèvres.
C'est la maison des merveilles qui s'ouvre. C'est un cocon extraordinaire. Les portes du bonheur délivrent leur secret mystérieux.
Elle est arrivée dans sa chambre, un palais magique et somptueux. Le repère d'une aventurière des années passées. Des piles de bd flirtent avec  une vieille mappemonde cabossée qui a déjà beaucoup voyages et qui conte ses aventures à un mannequin en osier, tout habillé d'images en noir et blanc. Des sourires la regardent. Une douce lumière tamisée, feutrée, éclaire la sphère, la bulle d'un autre temps. Elle est tellement bien dans cette douceur électrique.
Elle se glisse sous la couette tout rouge, veloutée, moelleuse. Elle a une couleur de confiture de framboise. Elle se laisse plonger dans les rêves sucrés. En bas ils rient, mangent des cakes à la pomme et au sucre et à la cannelle, elle boit une tisane aux fruits. Elle flotte dans cette atmosphère de volupté.
 Le lendemain réveil matinal avec le chant du coq si fier. La maison s'ouvre comme une fleur endormie, chaque chambre éclot et laisse tomber les gouttes de rosée. Le bourgeon éclate et laisse pétiller le bonheur.
La cuisine. Endroit rétro. Un oeuf à la coque avec du pain frais et croquant. C'est juste un délice. Elle savoure. Elle dévore. Impossible de décrire la sensation que provoque cette Maison.
Et puis ils partent jusqu'au soir, sous le soleil qui brille si fort et qui réveille la peau.  On prend une boisson rafraichissante, avec des glaçons qui fondent vite dans les bouches gourmandes, sur la table en bois. 
Devant eux c'est l'infini qui s'étend. Un coucher de soleil sur une mer de vert et de fleurs parfumés de liberté. C'est un rêve éveillé. Et puis on se réfugie sous la grange pour éviter la danse des insectes des nuits, qui font leur bal, ils dansent sur la musique de la nuit et de la fraîcheur. On se serre sur l'immense table en bois qui craque un peu sous les goutellettes cristallines de pluie d'étoile.
Et c'est la ronde des salades et des desserts. Défilé de couleurs et de saveurs. Papille qui papillonnent. Un petit garçon l'amène dans ses coins secrets. Il ferme la porte des racines centenaires, ils sont cachés sous un arbre, ils ne craignent plus rien. Ils mangent de la menthe. Il lui montre ses baguettes magiques et sa pomme de pain. Il la tient par la main et la guide à travers son imaginaire débordant. Et il repart avec son abeille, heureux et léger, les yeux qui se ferment.
Elle remonte. Elle entend leurs rires. Comme une petite souris elle se glisse dans la grande salle de bain aux carreaux bleus. Elle se prend pour une princesse malabar et s'enivre des bulles de savon aux reflets marbrés.  Elle danse dans les grands espaces sur le carrelage un peu froid.
Elle se roule en boule dans son lit de souveraine. Elle est Heureuse.
Encore un lendemain. Un oeuf à la coque. Du jus de mangue. Des sourires. Des photos. Ce matin elle reste seule. Il est neuf heures, elle s'installe au jardin. Les chats Rastapopoulos et Omalley viennent se frotter contre ses jambes et s'étendent paresseusement au soleil. Elle a un creux de chaleur qui chatouille son cou. Elle est concentrée. Le vent fait bruire un peu plus fort l'eau du bassin, les cloches dans les arbres.
Elle est seule mais tellement bien. Il y a une immensité qui l'entoure. De bruits, de senteurs, d'objets. Mais elle est apaisée. Pas un bruit. Pas de modernité. Elle va voir les lapins et leur donne de l'herbe. Elle sourit en voyant leur joues se gonfler sous le goût de sucre et de liberté de l'herbe. Elle retourne sur sa chaise brûlante. Elle se replonge dans les pages blanchies par le tournesol de feu. Ils rentrent. Sourires et complicité. Dame praresse s'installe. Déjeuner féerique et suspendu dans les airs. Mascarpones de fuits rouges sublime. C'est de L'Extraordinaire à l'état pur.
Un dernier regard. Elle reviendra. 

Pic: la valse des ombres
 

Dimanche 17 octobre 2010 à 15:42

http://mademoiselle-liberte.cowblog.fr/images/Plume1byFrozenMelody-copie-1.jpg
 

Il faut attendre encore un peu, des poignées de minutes poudrées, 

Avant d'aller toucher les étoiles du bout du doigt. Contact éléctrisant, nébuleuse émerveillée.
Juste attendre et sourire. Mettre dans mes sphères bleues des étincelles scintillantes. 
Sourire parce que je sais que le bonheur et la magie ne sont pas loin.
Tout juste dissimulés par un nuage bleu violet, espiègle et malicieux, 
Qui fondra bientot sous le soleil phosphorescent, jaune comme un citron de lumière, 
Les doux flocons de couleur fondront, lègers comme de la mousse de barbe à papa.
Ils viendront se poser sur ma joue, douceur de pêche, une nuit de lune blancheur.
Et je toucherai les étoiles glacées, que je poserai en diadème, dans mon jardin illuminé,
Par la féerie d'une nuit, d'une nuit que depuis longtemps j'attendais.

Il était une fois un conte de fées...

Je gouterai les étoiles. Du bout du doigt. Des sucreries onctueuses, des gourmandises suaves. 
Elles s'évanouiront, fusionneront, une à une sur mes lèvres rouge cerise.
Elles auront un goût framboise et vanille.
Les flocons blancs du nuage sont une caresse. J'ai un  matelas de plumes de rêves.
Je m'endormirai sur un songe exquis et délicat. Une réalité de soie, enchanteresse et harmonieuse.

Il était une fois une nuit de fées.
Une nuit d'irréalité.


http://mademoiselle-liberte.cowblog.fr/images/plumepaillettesbytaopal.jpg

   Images de FrozenMelody et de Taopal.

Dimanche 17 octobre 2010 à 15:16

 http://mademoiselle-liberte.cowblog.fr/images/lettredautomnebydorothei.jpg

 
 

On attend les mOts.

COmme dans une gare, On les attend. Patiemment.  
T
Out le temps, tOute une vie, sans cesse.
Ils arrivent parf
Ois en retard, abîment un cOeur fissuré,
Qui déjà ne les attendait plus. Qui déjà était désillusiOnné.
Ou en avance, sur une âme pas encOre prête, fragile et trOp dOuce.
Mais un jOur, ils débarquent de ce wagOn de lettres cabOssées.

Peut-être trOp tard.

Mais, lOrsque leur train arrive à l'heure, qu'On entend ce crissement aigu de leur destinatiOn,
Ils
se pOsent cOmme si de rien n'était sur le creux de nOs Oreilles
Après av
Oir pris leurs bagages de sensatiOns,
Ly*Belle*Bulle a entendu des m
Ots qui venaient du paradis.
Elle a
Ouvert sOn cOeur, aux sentiments, aux émOtiOns,
Elle s'est laissée transpercée, par les m
Ots, le mOt, parfait, velOuté, enchanté,
Le train est arrivé à l'heure,
Elle va remercier le c
Onducteur,
P
Our cet instant de magie rOnde.
Ly*Belle*Bulle est heureuse.
Elle a pris s
On billet,
POur s'évader avec les m
Ots.


Peut etre qu'elle en deviendra un.
Mais s
On train arrivera à l'heure.
Et ne blessera pas les c
Oeurs.

Elle c
Onnait un mOt acide, amer, nOcturne, cruel, égOiste, impardOnnable,
Et jamais elle ne ressemblera,
De près
Ou de lOin,
A ce m
Ot terrible.
Qui l'a fait s
Ouffrir.

 



Image de Dorothei

Dimanche 17 octobre 2010 à 14:54

 http://mademoiselle-liberte.cowblog.fr/images/horloge.jpg



L
e temps est un drôle d'acrobate, qui accélère et ralentit, sur le fil de la vie, contre notre volonté.
Les moments qui devraient passer vite, semblent s'écouler lentement. 
Si doucement.
Les minutes ne passent pas. Notre montre serait elle défaillante ? Les secondes lambinent, se trainent lamentablement sur le cadran d'une rondeur parfaite. 
L'aiguille, rectiligne, infaillible, irréprochable, poursuit sa course avec le temps. Sans jamais se lasser. Combien de fois ces deux poursuivantes ont elle parcouru le cercle toujours aussi rond ? Combien d'heures, de jours ont elles vécu, sans jamais vieillir, sans jamais faillir à leur lourde besogne.

D'autres fois, les heures galopent à une vitesse vertigineuse, dans un enivrement sans fin. Sans qu'on les voit s'enfuir. Elles sont si pressées. Elles nous filent entre les doigts, les espiègles. Elles nous prennent au piège dans leur toile de minutes, de secondes. 
Elles semblent semblent soudain empressées, hâtives, vives, fugaces, fugitives.

Le temps est un fugitif égaré, qui ne sait plus pourquoi, ni ou il court.

Les heures sont comme des étoiles filantes. On les voit à peine glisser dans le ciel de notre existence. Les heures plaisir, tendresse, fuient, prennent la poudre d'escampette. Elles tirent superbement leur révérence.
Et rien, ni personne ne peut les retenir.

Avec Lui, le temps devient étourdissant. Je m'évapore dans les sphères du temps. Il me parait alors doux, moelleux, velouté. Il glisse sur moi, comme une caresse.
Et au moment de rentrer. Les minutes deviennent de véritables cruelles. Elles transpercent, blessent, poinconnent mon coeur, qui ne veut pas Le quitter.
Les heures enfourchent leurs aiguilles, et je dois attendre qu'elles se trainent jusqu'au lendemain.

Rester une éternité contre sa peau. 
Pouvoir etre maitre du temps. Le relentir, l'accélerer. Dans un éclair étincelant. L'effet instantané. Pouvoir rester des journées entières.


 

Mercredi 28 juillet 2010 à 17:03



Sur la grève du coeur, ils se sont dit adieu,                                                                    http://mademoiselle-liberte.cowblog.fr/images/metamorphosedemindillusionz-copie-1.jpg
Il s'en est allé par delà les veines bleues,
Elle préferait le carrefour des muscles rubis,
Afin d'oublier les chromosomes soucis,

Il est enfin arrivé au majestueux palais,
Dans une molaire, son chagrin a noyé,
Elle passe sur les artères palpitantes,
Entend le tic-tac des heures insouciantes,

Se retrouvent dans le toboggan des vaisseaux,
Et s'entrechoquent au rond-point de tous les flots,
Dans un tourbillon ils se rejoignent au coeur,
Crépuscule tombe sur la machine à vapeur,

Elle se met à ronronner, presque dormante,
S'entremêlent les fibres des amants,
Le corps est au repos, les yeux sont clos,
Il va vers les douces sonorités, elle, vers les iris d'eau.



Image: métamorphose, de mind Illusionz

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